Quelques réflexions en marge du 65e anniversaire d'Al Naqbah (= le catastrophe) de 1948
La Naqbah qui représente la première guerre israélo-arabe de 1948, a
entraine l'exode de centaines de milliers de Palestiniens de leurs foyers.
Cette Naqbah est à l’origine du problème des réfugiés - les réfugiés
palestiniens représentent 1/4 de tous les réfugiés du
monde entier.
Durant les six dernières décennies il y a eu nombreuses tentatives de
résolution politique du conflit israélo-palestinien. Le processus de paix lance
au début des années 90 demeure une question complexe, irrésolue.
L'accent a été mis sur le processus, mais pas sur la paix.
L'impasse des négociations révèle le peu qui subsiste du principe
élémentaire selon lequel chacune des parties en conflit a quelque chose à
offrir à l'autre en échange de ce qu'elle même revendique. Il semble qu'Israël
- la partie la plus puissante, soutenu par la superpuissance mondiale Numéro 1
- est habituée a la situation actuelle et ne ressent pas le besoin de modifier
le statu quo. Israël domine toutes les questions en jeu, y compris celles
relatives aux territoires, aux ressources naturelles et aux populations; son
économie est florissante.
D'autre part la communauté internationale semble incapable de prendre de
mesures concrètes pour mettre un terme aux agissements illégaux d'Israël ou à
l'occupation.
La question des réfugiés
palestiniens occupe une place centrale au sein du conflit depuis la résolution
181 de l'Assemblée générale de l’ONU du 29 novembre 1947, appelant à la
partition de la Palestine mandataire en deux Etats, l'un juif, l'autre Arabe.
Une solution juste du problème des réfugiés
demeure éloignée. En effet il revient à Israël une obligation légale de
permettre le rapatriement des Palestiniens déplaces en 1948, ou une réparation
globale, incluant le droit au retour, le droit à la restitution de leurs
propriétés, et le droit à être indemnises pour toutes pertes matérielles et morales
subies.
La plus importante référence est la résolution 194 de l'AGNU de 1948.
Mais Israël s'obstine toujours à contester la légalité des droits des refugies
palestiniens.
En décembre 1949 l'ONU reconnut la détresse des refugies palestiniens
prévoyant de fournir une aide humanitaire à travers l'établissement de l'Office
de secours et de travaux des Nations Unies pour les refugies de Palestine dans
le Proche Orient (UNRWA).
Au cours de la guerre de juin 1967 les parties demeurées libres de la
Palestine arabe passèrent sous occupation israélienne.
La position palestinienne se résume comme suit :
1. Israël doit admettre sa responsabilité dans la création et la
perpétuation du problème des refugies
2. Israël doit reconnaitre que les réfugiés
palestiniens et leurs descendants ont en principe le droit de retour dans leur
foyer
3. La question doit reitre résolue de façon équitable conformément à la
résolution 194 de 1948
4. Les refugies doivent bénéficier d'une réparation pour les pertes
matérielles et morales subies
Les réfugiés
palestiniens malgré l'angoisse de l'éviction, et la frustration devant
toutes initiatives de paix, entretiennent toujours de père en fils
l'espoir de pouvoir revenir dans leur foyer - la 4eme génération détient encore
les clefs des habitations que les parents, ou les grands parents, occupaient en
Palestine avant la Naqbah de 1948.
Il est temps que la conscience internationale se réveille.
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